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Le cinématographe

Tout commence en 1895, quand, au milieu de nombreuses autres inventions, deux ingénieux bricoleurs, nommés Auguste et Louis Lumière, mettent au point le cinématographe (voir photo ci-contre).

Ils s'appuyent sur les inventions d'Emile Reynaud, d'Etienne Marey et de Thomas Edison, qui ont respectivement inventé le praxinoscope, le fusil photographique et le kinetoscope.
Cet appareil, dont les frères obtiennent le brevet de perfectionnement le 30 mars 1895, est conçu pour combiner les fonctions de prise de vue des négatifs et de l'impression des positifs mais aussi pour la projection des vues animées.

Pour l'époque cette invention est révolutionnaire ! Seule la photographie avait été inventée et personne ne s'attendait un jour à voir les images bouger !

Ce simple appareil fit naître des rêves pouvant être mis en images et révolutionna l'époque !

 

 

 

 

 

 

 

Comme nous pouvons le voir sur la vidéo ci-contre, le cinématographe est un appareil plutôt simple d'utilisation.

Les frères Lumière l'ont conçu intelligement.

Cet appareil s'accompagne régulièrement d'un autre permettant ainsi la projection et non pas l'enregistrement des images.

 

 

 


Comment marche donc le cinématographe ? Nous allons vous répondre et pour vous aider à bien comprendre vous avez à votre disposition une vidéo plutôt bien conçue (voir au-dessus).

Tout le mécanisme est contenu dans une boîte en noyer. Son aspect extérieur ressemble beaucoup à un appareil photographique habituel sans pour autant avoir la même utilisation.

Nous allons vous présenter le cinématographe sous deux parties : l’avant, avec l’ouverture pour permettre à l’objectif de passer, et l’arrière avec la manivelle qui permet l’enchainement du mouvement et entraîne le mécanisme entier. Afin de réaliser les prises de vues, il faut une pellicule vierge. Une boîte-châssis, située au-dessus de l’appareil, contient cette pellicule. La pellicule vierge passe ensuite devant l’objectif mais dans la partie arrière. Pour que la pellicule puisse passer, la manivelle entraîne le mécanisme.

Ceci se passe alors dans la partie avant du cinématographe. L’axe de la manivelle entraine une sorte roue excentrique, qui entraîne à son tour les griffes avec l’aide d'une roue semi-dentée. Les griffes sont celles qui permettent de faire défiler la pellicule de haut en bas. Elles pénètrent dans la perforation de la bande et entraînent ainsi la pellicule. Cette roue semi-dentée et la roue excentrique sont indispensables pour faire rentrer et sortir les griffes des perforations de la pellicule. Le tout est recouvert par un demi-cercle qui passe devant le trou qui dévoile la pellicule.Ce processus est très similaire à celui de la machine à coudre, qui fait successivement avancer et s’immobiliser du tissu, le temps que le point soit réalisé.

Cependant, il faut attendre le 1er mai 1897 pour que le Cinématographe soit enfin proposé à la vente ! Il fut directement vendu par la Société Lumière ainsi que par le concessionnaire parisien, M. Chevrier.

L’appareil complet est vendu 1 650 francs.

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